National Academies Press: OpenBook

Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version (2022)

Chapter: 3 Adoption et développement de technologies alternatives

« Previous: 2 Utilisations, risques et contrôle des sources radioactives
Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×

3

Adoption et développement de technologies alternatives

Les organisations nationales et internationales reconnaissent de plus en plus les risques et les responsabilités en matière de sûreté et de sécurité associés à la possession et à l’utilisation de sources radioactives de catégories 1 et 2, et certaines d’entre elles les retirent volontairement et les remplacent par d’autres technologies. Cependant, l'adoption volontaire de ces technologies pose toujours des défis, en particulier lorsqu'il n'existe pas de technologies alternatives appropriées ou lorsque les alternatives imposeraient des coûts plus élevés aux organisations pour fournir des services comparables. Le présent chapitre examine les considérations économiques et autres qui influent sur les décisions relatives à l'adoption de technologies alternatives aux sources radioactives, ainsi que les efforts déployés pour développer des technologies alternatives.

3.1 TECHNOLOGIES ALTERNATIVES AUX SOURCES RADIOACTIVES

Dans ce rapport, les principales technologies alternatives considérées sont celles qui n'utilisent pas de radionucléide comme source (alternatives non radio-isotopiques). Les alternatives radio-isotopiques, par exemple, celles qui utilisent le même radionucléide mais sous une forme chimique ou physique différente ou qui utilisent un radionucléide différent qui présente potentiellement un risque moindre pour la sécurité, ne sont généralement pas prises en compte. L'exception est l'utilisation de césium 137 vitrifié comme alternative possible aux sources de chlorure de césium, comme discuté dans les sections 4.1.3 et 6.4.

Dans de nombreux cas, les technologies alternatives sont déjà la norme. Par exemple, dans les pays à revenu élevé, la thérapie par faisceau externe à l'aide d'un accélérateur linéaire (linac) est maintenant la pratique standard de la radiothérapie pour traiter le cancer et d'autres maladies, par opposition à la téléthérapie utilisant des sources de cobalt 60 (voir section 4.3). Pour la téléthérapie, la discussion sur les technologies alternatives est plus pertinente pour les pays à revenu faible et intermédiaire (PFRRI), dont beaucoup sont en train de passer à l'utilisation de linacs pour la radiothérapie.

3.1.1 Technologies alternatives non radio-isotopiques

En général, les technologies alternatives les plus avancées et les plus viables commercialement pour les applications discutées dans ce rapport sont des dispositifs qui utilisent l'électricité pour produire des faisceaux d'électrons (e-beams) qui irradient directement des objets ou produisent indirectement des rayons X pour l'irradiation par collision avec une anode métallique. Dans les deux cas, les faisceaux d'électrons peuvent être classés en électrons de faible ou de forte énergie. Les électrons de faible énergie vont de quelques dizaines de keV (kilo-électronvolts) à environ 500 keV et sont générés par une différence de potentiel fixe entre une cathode et une anode qui détermine

Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×

l'énergie des électrons. Cette catégorie comprend les tubes à rayons X classiques et les sources d'électrons pour le traitement de surface des matériaux. Les électrons à haute énergie sont générés à la fois par les machines à potentiel fixe et les linacs. Les machines à potentiel fixe de haute énergie comprennent les générateurs Van de Graff et les dynamitrons. Leurs énergies vont de 1 à environ 5 mégaélectronvolts (MeV). Bien qu'elles utilisent également un potentiel fixe, elles sont beaucoup plus grandes que les tubes à rayons X. Les linacs utilisent l’énergie électromagnétique, généralement à des fréquences de micro-onde, dans des cavités résonantes pour accélérer les électrons sans avoir à supporter de très grands potentiels électriques. En ce qui concerne le remplacement des sources radioactives, ils sont utilisés pour créer des faisceaux d'électrons allant de 1 à plus de 20 MeV. Les linacs sont la source d'électrons pour les types d'irradiation mentionnés dans de nombreuses applications de ce rapport.

Toutes les sources d'électrons commencent par une cathode qui émet les électrons. Dans un linac, la cathode fait partie d'un « canon » à électrons qui émet des électrons qui sont ensuite accélérés par un champ électrique. Pour accélérer ces électrons jusqu'aux énergies requises, les linacs utilisent un guide d'ondes accélérateur - des champs électromagnétiques - pour produire des énergies cinétiques plus élevées. Pour produire des rayons X, ces électrons à haute énergie frappent une cible en métal lourd et sont rapidement décélérés, générant un « rayonnement de freinage » (bremsstrahlung) sous la forme d'un spectre énergétique large et continu de rayons X. Dans les applications de faisceaux électroniques, des aimants dirigent ces électrons à haute énergie vers la cible. La figure 3.1 présente une représentation schématique des principes de base des sources de rayonnement gamma, de faisceau d'électrons et de rayons X.

Pour produire des neutrons, on accélère des ions de deutérium (D ou 2H) plutôt que des électrons. Ces ions sont accélérés dans un faisceau à grande vitesse à l'aide d'un linac et dirigés vers une cible contenant des atomes de deutérium ou de tritium (T ou 3H) pour générer des neutrons. Les collisions D-T sont préférables parce que leur rendement neutronique est de 50 à 100 fois supérieur à celui des collisions D-D ; toutefois, le tritium est un isotope radioactif de l’hydrogène dont la demi-vie est de 12,5 ans, tandis que le deutérium est un isotope stable de l’hydrogène.

Les distributions d'énergie des sources de radio-isotopes, de rayons X et de faisceaux électroniques sont fondamentalement différentes. La désintégration des radio-isotopes produit généralement des spectres d'énergie très pointus, avec des rayons gamma primaires à une ou quelques énergies seulement. Par exemple, les rayons gamma primaires du cobalt-60 sont à 1,173 MeV et 1,333 MeV et celui du césium-137 est à 662 keV. En revanche, les rayons X produisent un large spectre qui comprend des rayons X de toutes les énergies inférieures à l'énergie maximale et une énergie moyenne d'environ un tiers de l'énergie maximale. L’encadré 3.1 présente trois quantités — puissance, énergie et dose — qui sont pertinentes dans les discussions sur l’équivalence entre les trois sources de rayonnement.

Image
FIGURE 3.1 Représentation schématique du fonctionnement des sources de rayonnement gamma, de faisceaux électroniques et de rayons X dans la stérilisation industrielle.
SOURCE : Reproduit et modifié à partir de Miller, 2003, avec la permission de AIP Publishing.
Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×

3.1.2 Caractéristiques générales des technologies alternatives

Les principales considérations relatives aux technologies alternatives sont généralement la performance technique et le coût. En supposant que les performances techniques dans une application spécifique sont comparables, on examine les avantages et les inconvénients d'une source radioactive et de la technologie alternative, y compris

Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×

des facteurs tels que les coûts d'investissement (y compris le prix d'achat et l'adaptation des installations), les coûts d'exploitation (y compris la formation et la maintenance), le débit, les exigences réglementaires et les accréditations, les risques et les responsabilités en matière de sûreté et de sécurité, et les options d'élimination (voir l'Annexe E). En général, les technologies alternatives, comparées aux sources radioactives, impliquent :

  • Des coûts d'achat initiaux plus élevés ;
  • Un personnel plus qualifié pour les faire fonctionner ;
  • Des défaillances et des réparations plus fréquentes qui nécessitent des contrats de service coûteux ;
  • La réduction des exigences réglementaires et des activités d’autorisation associées à la gestion et au transport sécurisés ;
  • Des exigences de sécurité probablement plus élevées en ce qui concerne les gaz comprimés à haute tension et à vide élevé utilisés dans ces technologies ;
  • Des coûts plus élevés associés à l'expansion des installations de production ;
  • Une plus grande dépendance à l'égard de la stabilité des réseaux électriques et d'eau ;
  • Des coûts de déclassement nettement inférieurs et des directives et voies d'élimination mieux définies ; et
  • Une diminution des risques liés à la responsabilité pour les dommages causés à des tiers en cas de mauvaise utilisation.

3.2 CONSIDÉRATIONS INSTITUTIONNELLES POUR L'ADOPTION DE TECHNOLOGIES ALTERNATIVES

L'adoption efficace d'une technologie nécessite à la fois des dispositifs techniques et des organisations qui facilitent leur adoption et leur utilisation de façon efficace. Dans les pays à revenu élevé, les environnements institutionnels soutiennent généralement à la fois le développement et l'adoption des technologies. Par conséquent, l'évaluation des technologies de remplacement dans les pays à haut revenu peut largement prendre l'environnement institutionnel comme acquis et se concentrer sur la mesure dans laquelle les technologies peuvent fournir des services comparables et leurs coûts différentiels, un sujet abordé dans la section suivante.

Dans les PFRRI, les environnements institutionnels souvent ne favorisent pas l'adoption de technologies alternatives. Les gouvernements et autres organisations nationales peuvent ne pas avoir les ressources adéquates pour soutenir le personnel nécessaire à la mise en œuvre, la maintenance et l'utilisation efficace des nouvelles technologies dans la prestation de services publics tels que les soins de santé. Par conséquent, l'évaluation des technologies de remplacement dans les PFRRI doit nécessairement prendre en compte l'environnement institutionnel dans lequel les technologies sont censées fonctionner ainsi que les capacités et les coûts des technologies.

La faisabilité des linacs en tant qu'alternatives aux appareils de téléthérapie au cobalt 60 est discutée de manière assez détaillée dans la section 4.3.3 à travers plusieurs études de cas qui illustrent les défis liés à l'adoption d'une technologie de remplacement dans les PFRRI. Aux États-Unis, l'élimination presque complète des appareils au cobalt-60 en téléthérapie dépendait principalement des capacités techniques supérieures des linacs. Dans les PFRRI, cependant, l'évaluation de la faisabilité de l'adoption de la technologie nécessite une prise en compte explicite des ressources institutionnelles pour la soutenir. Plusieurs faiblesses institutionnelles et d'infrastructure générale entravent souvent, voire empêchent, l'utilisation efficace des linacs : la coordination du calendrier de construction et de livraison des appareils peut être difficile en raison du manque de personnel dans les bureaux de douane ; l'approvisionnement en électricité peut ne pas être fiable ; les médecins peuvent ne pas être formés à l'utilisation efficace des appareils ; et le personnel formé pour réparer les appareils peut ne pas être disponible dans le pays. Une institution qui envisage de remplacer les appareils de téléthérapie au cobalt 60 peut ne pas avoir les ressources nécessaires pour surmonter ces faiblesses et faire des linacs des alternatives viables aux appareils de téléthérapie au cobalt 60. Plusieurs organisations, dont l'Agence internationale de l'énergie atomique, le Fonds de l'OPEP pour le développement international et l'Agence américaine pour le développement international, ont contribué à l'adoption de technologies alternatives dans les PFRRI en proposant des formations, en aidant à la conclusion d'accords contractuels pour les linacs ou en partageant les coûts d'adoption de ces technologies. Cependant, plusieurs défis subsistent qui affectent négativement la prestation des services de santé.

3.3 ASPECTS ÉCONOMIQUES DE L'ADOPTION DE TECHNOLOGIES ALTERNATIVES

Il est complexe de décider si et quand les organismes privés doivent adopter des technologies alternatives pour remplacer les sources radioactives. Pour comprendre ces complexités, le comité a examiné les aspects économiques fondamentaux des décisions de remplacement (voir l'Annexe E). Dans son examen, le comité énonce deux affirmations qui suggèrent l'importance de la politique publique dans la promotion de l'adoption de technologies de remplacement.

  1. Les facteurs institutionnels influent sur la faisabilité économique des technologies de remplacement ainsi
Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×
  1. que sur leur désirabilité potentielle d'un point de vue social. Aux États-Unis et dans d'autres pays à revenu élevé, les réglementations affectent les coûts et avantages relatifs des technologies de remplacement. Dans les PFRRI, les contraintes liées aux infrastructures et au capital humain pèsent davantage dans les décisions.
  2. Les externalités dans l'utilisation des sources radioactives peuvent avoir pour conséquence que des organisations privées n'adoptent pas les technologies de remplacement commercialement disponibles qui seraient bénéfiques sur le plan social, par exemple parce qu'elles réduisent les risques d'un acte malveillant tel que l'utilisation d'un dispositif de dispersion radiologique (DDR).

La viabilité de toute technologie alternative de remplacement potentielle dépend du contexte institutionnel de son utilisation ainsi que de ses caractéristiques physiques. Les politiques publiques peuvent modifier les contextes institutionnels. Par exemple, la réglementation nationale peut réduire les coûts externes de l’utilisation des sources radioactives en réduisant les risques d’utilisation malveillante. Les efforts internationaux visant à adapter les technologies de remplacement aux contextes des pays en développement peuvent les rendre plus viables. Étant donné que les organismes privés n’assument pas tous les coûts de l’utilisation des sources radioactives, il se peut qu’ils n’adoptent pas des technologies de remplacement bénéfiques sur le plan social, même lorsqu’elles sont disponibles sur le marché. Les politiques publiques qui internalisent davantage les coûts externes actuels des sources radioactives, en exigeant par exemple des contributions plus importantes pour couvrir les coûts d'élimination, rendent les technologies de remplacement relativement plus attrayantes.

On peut s'attendre à ce que les entités privées choisissent les technologies qui maximisent la différence entre les avantages et les coûts anticipés, en tenant compte des risques perçus. Si ces avantages et ces coûts sont inclusifs, en ce sens qu'ils comprennent tous les coûts et avantages supportés par d'autres personnes dans la société, alors ce calcul privé maximise également la valeur sociale du choix dans le sens où il affecte les ressources à leurs utilisations les plus valorisées. Toutefois, si les avantages et les coûts pour les entités privées qui envisagent l'adoption d'une technologie ne sont pas inclus, un choix bénéfique pour l'entité privée peut ne pas l'être pour la société dans son ensemble. Les avantages et les coûts des choix qui ne sont pas supportés par l'entité privée qui fait le choix sont appelés externalités. L'utilisation de sources radioactives entraîne généralement des coûts externes dus au risque d'accident ou d'acte malveillant impliquant la source radioactive et son élimination.

Comme indiqué à l'annexe E, les aspects économiques du remplacement des sources radioactives déjà en service peuvent différer sensiblement des décisions de novo comparant leurs coûts de cycle de vie à ceux des alternatives. Les coûts initiaux généralement élevés des sources radioactives sont « irrécupérables » lorsqu'on envisage le remplacement de ces dispositifs en service par des appareils ayant une longue durée de vie utile. Par conséquent, les technologies alternatives qui sont économiques dans les décisions de novo peuvent ne pas être économiques du point de vue de l'utilisateur d'un dispositif déjà en service. La plupart des dispositifs qui contiennent des sources radioactives sont basés sur des technologies matures qui sont en service depuis de nombreuses années et qui, en général, se sont révélées fiables. Cette maturité contribue aux avantages actuels en termes de coûts. Toutefois, elle laisse également supposer qu’il est peu probable que les coûts diminuent davantage. Les radio-isotopes étant parfois rares, comme cela semble être le cas actuellement avec le cobalt 60, il est possible que le coût des dispositifs contenant des sources radioactives augmente. Dans le même temps, de nombreuses technologies alternatives qui sont actuellement disponibles sur le marché mais qui ne sont pas encore arrivées à maturité sont susceptibles de devenir plus rentables à mesure qu'elles gagnent des parts de marché et que les efforts de recherche et développement (R&D) visent à les rendre plus simples et plus rentables. En outre, certaines technologies de remplacement peuvent offrir des services de meilleure qualité à mesure qu'elles arrivent à maturité, comme c'est le cas des linacs par rapport à la téléthérapie au cobalt 60. Ces tendances vont probablement rendre les technologies alternatives de plus en plus attrayantes.

3.4 PROMOTEURS DE TECHNOLOGIES ALTERNATIVES

Les organismes de réglementation peuvent jouer un rôle en encourageant les utilisateurs à envisager des technologies alternatives, car une réglementation renforcée peut avoir un effet dissuasif sur l'utilisation continue des sources radioactives. Les mesures dissuasives pourraient inclure des exigences réglementaires accrues en matière de sécurité des sources, la mise en œuvre de garanties financières pour la gestion de la fin de vie (voir section 2.8.4) et l'obligation pour les titulaires de permis de justifier la nécessité d'utiliser une source radioactive de haute activité avant d'être autorisés à le faire. Les politiques de dissuasion ont des répercussions sur le marché et la société, et ces répercussions méritent d'être examinées attentivement avant la mise en œuvre de ces politiques.

La Commission de réglementation nucléaire des États-Unis (la NRC des États-Unis) ne promeut ni n'encourage l'utilisation de technologies alternatives pour réduire les risques de sécurité liés aux sources radioactives. Si un

Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×

demandeur de permis d'utilisation de matières radioactives de la NRC des États-Unis peut démontrer une utilisation sûre et sécurisée des matériaux, la demande sera approuvée, même s'il existe une alternative non radio-isotopique disponible. La NRC des États-Unis effectue une inspection préalable à l'octroi d'une licence dans l'installation d'un demandeur afin de s'assurer que ce dernier a mis en œuvre les exigences de sécurité applicables avant de prendre possession de matières radioactives de catégorie 1 ou 2. Plusieurs organisations, dont la Nuclear Threat Initiative (NTI) (Iliopulos et al., 2019) et le Government Accountability Office (GAO) (2019), ont critiqué l'absence de rôle proactif de la NRC des États-Unis dans le soutien aux changements réglementaires visant à limiter l'utilisation des sources radioactives ou à promouvoir une utilisation plus large des technologies alternatives.

Dans les États signataires, certains régulateurs encouragent des politiques proactives et préventives qui prévoient des mesures réglementaires dissuasives pour la détention de permis de sources radioactives, tandis que d'autres respectent l'exigence fédérale minimale et jouent le rôle d’agents d’application du Code. Par exemple, la Direction de la santé radiologique du Ministère de la santé publique de Californie a encouragé l'utilisation de technologies alternatives en fournissant des informations sur les exigences en matière de licence pour le césium-137 et sur les exigences d'enregistrement des appareils à rayons X, afin que les informations soient facilement accessibles dans le processus d'adoption et plus complètes. Si une nouvelle demande de licence d'irradiateur au césium-137 est reçue pour une approbation réglementaire ou un renouvellement, l'organisme de réglementation de l'État informe le titulaire du permis des technologies alternatives disponibles et exige une justification de l'utilisation du césium-137 (Iliopulos et Boyd, 2020). Contrairement à la NRC des États-Unis, qui ne réglemente pas les dispositifs émettant des rayonnements, les États signataires réglementent à la fois les sources radioactives et les dispositifs émettant des rayonnements.

Plusieurs organisations ont facilité l'adoption de technologies alternatives, principalement en créant des réseaux de parties prenantes pour sensibiliser aux risques et responsabilités liés aux sources radioactives, en facilitant les dialogues sur les données de performance, les coûts et les défis liés à l'adoption d'alternatives, et en fournissant des outils pour soutenir des décisions plus éclairées. Grâce à ces efforts, certains hôpitaux, centres de recherche et gouvernements reconnaissent de plus en plus les risques associés aux sources radioactives, et certains les retirent et les remplacent volontairement lorsque des options viables sont disponibles. Cependant, la plupart de ces organisations se définissent comme « neutres sur le plan technologique » et ne font pas la promotion de technologies alternatives aux sources radioactives dans le cadre de leur mission. En outre, aucune organisation ne constitue actuellement un « guichet unique » permettant d'accéder facilement à des informations complètes relatives à l'adoption de technologies alternatives dans les différentes applications.

L'International Irradiation Association (IIA) et le World Institute for Nuclear Security (WINS) sont deux exemples d'organisations qui ont abordé les aspects techniques ou procéduraux liés à l'adoption de technologies alternatives (voir les brèves descriptions de leurs travaux à la section 1.5) sans être des promoteurs de technologies spécifiques. Par exemple, l'IIA a indiqué qu'elle soutenait l'utilisation sûre et bénéfique de toutes les formes d'irradiation, y compris l'irradiation gamma (IIA, 2018) et s'est opposée au projet de loi Section 402 du projet de loi de crédits du Sénat pour l'énergie et le développement de l'eau pour l'exercice 2015 qui aurait exigé la « suppression progressive » des sources radioactives en médecine sur une période de plusieurs années (IIA, 2014). En outre, l'expertise, et les publics, de l'IIA et du WINS sont principalement impliqués dans les technologies d'irradiation et les questions de sécurité nucléaire ou radiologique, respectivement, et n'abordent pas les modalités de non-irradiation qui peuvent être des alternatives aux sources radioactives, par exemple, les méthodes génétiques pour remplacer la technique de stérilisation des insectes. NTI est une autre organisation dont les contributions sont précieuses pour l'adoption de technologies alternatives mais, comme pour WINS, son objectif principal est la réduction des risques.

En 2016, plusieurs agences américaines, dont la NRC, le ministère de l'Énergie, le ministère de la Sécurité intérieure et l'Agence de protection de l'environnement, ont formé le Groupe de travail interagences sur les alternatives aux sources radioactives de haute activité (GARS). Le champ d'action du groupe était de fournir une évaluation sur la façon dont les agences fédérales sont engagées dans des activités liées aux sources radioactives à haute activité et à leurs alternatives ; de faire participer les agences fédérales concernées dans le développement d'idées concernant leur transition potentielle vers des technologies alternatives ; de soutenir le processus pour faire avancer la R&D des technologies alternatives ; et d'élaborer un guide des meilleures pratiques pour que les agences fédérales adoptent une transition à long terme vers des technologies alternatives. Les membres du GARS ont fourni un ensemble de recommandations aux agences fédérales sur les meilleures pratiques pour une transition réussie des sources radioactives à haut risque vers des technologies alternatives et sur la façon dont cela peut être intégré dans le plan stratégique de chaque agence (NSTC, 2016). Les recommandations couvraient quatre catégories d'actions fédérales possibles : (1) l'approvisionnement fédéral et l'octroi de subventions ; (2) les priorités des agences ; (3) l'éducation et la sensibilisation ; et (4) la R&D.En outre, le groupe de travail a formulé plusieurs recommandations à l'intention des agences fédérales, notamment qu'elles devraient :

Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×
  1. Promouvoir l'adoption de technologies alternatives dans les programmes et les installations financés par le gouvernement fédéral en encourageant l'utilisation d'incitatifs volontaires, de financement dédié et de conversion facilitée.
  2. Faire participer tous les principaux intervenants à l'adoption de technologies alternatives dans la transition et reconnaître le rôle des fabricants et des distributeurs.
  3. Prendre en compte les coûts du cycle de vie complet des sources de haute activité, y compris les coûts de sécurité, d'élimination et de responsabilité potentielle.
  4. Trouver un équilibre entre les besoins opérationnels et techniques respectifs de l'utilisateur.

L'Office of Radiological Security (ORS) de la National Nuclear Security Administration (NNSA) a encouragé l'adoption et le développement de technologies alternatives non radio-isotopiques dans le cadre de sa mission. Le représentant de la NNSA qui a informé le comité1 a noté que cette tâche est devenue partie intégrante de la mission de l'agence à la suite de la recommandation faite dans le rapport 2008 des National Academies au gouvernement américain d'adopter des politiques qui offrent des incitations pour faciliter l'introduction de technologies de remplacement. Le représentant a également noté qu'un soutien supplémentaire pour l'intégration de cette tâche dans la mission de l'agence a été fourni par les rapports de la Task Force on Radiation Source Protection and Security au Congrès qui recommandent que le gouvernement américain encourage les alternatives et montre l'exemple (NRC des États-Unis, 2010, 2014c, 2018).

Les activités que l'ORS mène au niveau national et international pour réaliser la mission relative aux technologies alternatives sont décrites dans les sections 2.4.2 et 3.6. Malgré des progrès significatifs, une agence du gouvernement américain ne peut pas travailler seule dans ce domaine pour traiter la question dans un contexte mondial. Un impact plus important dans la promotion de l'adoption et du développement de technologies alternatives non radio-isotopiques au niveau mondial pourrait être rendu possible par une participation et une coopération accrues d'autres agences gouvernementales américaines, de gouvernements non américains, d'organisations internationales et d'autres parties prenantes. Certains ont recommandé que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) établisse un programme axé sur les technologies alternatives avec une portée, une mission et un calendrier définis (Roughan, 2018). Le comité convient que l'AIEA a les capacités techniques nécessaires pour créer et gérer un programme réussi. En outre, elle a accès aux contacts et aux données des États membres et pourrait utiliser ces ressources pour renforcer les capacités d'acquisition, d'exploitation et de maintenance des technologies alternatives. Toutefois, le comité n'est pas certain que la promotion des technologies alternatives fasse actuellement partie de la mission de l'AIEA. Bien que certaines activités de l'AIEA encouragent clairement l'adoption de technologies alternatives, l'Agence peut toujours fournir des sources de haute activité pour des applications médicales ou industrielles par le biais de son programme de coopération technique aux États membres qui en font la demande, à condition qu'elles répondent aux normes de sécurité requises. De plus, l'AIEA entreprend des activités à la demande de ses États membres. Ainsi, à moins que les États membres ne demandent à l'AIEA de prendre des mesures spécifiques concernant les technologies alternatives, il est peu probable qu'un tel programme soit une priorité pour l'agence.

Il est nécessaire qu'une organisation ou un réseau d'organisations joue le rôle principal pour stimuler la promotion et le développement de technologies alternatives aux sources radioactives. Cette entité pourrait contribuer à améliorer l'accès à l'information en créant des centres d'information nationaux et internationaux (guichets uniques), à rendre cette information accessible et à la diffuser largement, et à fournir un accès facile à une information complète. Une telle organisation pourrait contribuer à faire des progrès significatifs dans la promotion de l'adoption d'alternatives.

3.5 PROGRÈS DANS L'ADOPTION DE TECHNOLOGIES ALTERNATIVES

WINS a identifié un ensemble de questions que les organisations devraient prendre en compte pour évaluer l'adoption de technologies alternatives (WINS, 2018a). Celles-ci comprenaient :

  1. Quels sont les besoins de l'organisation ?
  2. Quelles options de remplacement répondraient le mieux aux besoins ?
  3. La nouvelle technologie fournira-t-elle des résultats comparables ?
  4. Faudra-t-il réaménager une installation existante et recycler le personnel ?
  5. Qu'en est-il de la fiabilité et du service ?
  6. Quels sont les coûts ?
  7. Quelles sont les implications du changement en matière de sécurité et de radioprotection ?

___________________

1 Lance Garrison, NNSA, présentation au comité le 26 février 2021.

Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×
  1. Quelles sont les implications réglementaires du changement ?
  2. Quel est le niveau d'exposition aux responsabilités potentielles ?

Les réponses à ces questions varient selon l'application ainsi que l'organisme adoptant. Dans les chapitres 4 à 6, le comité examine les options technologiques alternatives et les progrès réalisés dans l'adoption de ces technologies alternatives en médecine et en recherche (chapitre 4), en stérilisation (chapitre 5) et dans d'autres applications industrielles (chapitre 6). Certains des principaux points abordés dans ces chapitres sont résumés dans le tableau 3.1.

3.6 DÉVELOPPEMENT DE TECHNOLOGIES ALTERNATIVES

Plusieurs grandes entreprises investissent dans la R&D pour améliorer un produit existant ou développer un nouveau produit qui apporte une solution commerciale spécifique. Les grandes entreprises, par exemple celles qui fabriquent des dispositifs médicaux, disposent souvent de budgets importants pour la R&D et ont souvent des services internes de R&D qui mènent des projets de R&D permanents pour atteindre leurs objectifs commerciaux. Au chapitre 4, le comité examine deux efforts déployés par des fabricants de systèmes de thérapie par faisceau externe pour produire des linacs capables de fonctionner de manière fiable dans des environnements difficiles, comme dans les PFRRI où les interruptions de l'alimentation électrique sont fréquentes. Les détails des projets en cours de ces grandes entreprises ne sont souvent révélés que lorsqu'ils en sont à des stades ultérieurs de développement. Le passage d'une idée créative à un produit commercial, s'il est réussi, peut prendre des années (souvent plus d'une décennie) et nécessite des investissements substantiels.

La NNSA, comme d'autres agences fédérales, alloue une partie de son budget annuel de R&D extra-muros (environ 3 %) au financement des petites entreprises par le biais du programme Small Business Innovation Research (SBIR). L'ORS et l'Office of Defense Nuclear Nonproliferation R&D de la NNSA financent environ 30 projets SBIR et STTR (Small Business Technology Transfer), dont un tiers environ concerne des technologies alternatives aux sources radioactives. Parmi les autres sujets financés par le SBIR figurent la détection des rayonnements, les capteurs spatiaux et la télédétection. Les bureaux de la NNSA désignent les thèmes de R&D dans leurs appels d'offres et les subventions sont accordées sur une base concurrentielle après examen et évaluation des propositions conjointement par l'ORS et l'Office of Defense Nuclear Nonproliferation R&D de la NNSA.

Le programme SBIR est structuré en trois phases2 :

  • L'objectif de la phase I est d'établir la valeur technique, la faisabilité et le potentiel commercial de la recherche proposée ou des efforts de R&D et d'évaluer la performance de la petite entreprise bénéficiaire avant de passer à la phase II. Les subventions SBIR et STTR de phase I sont généralement de 50 000 à 250 000 dollars pour une durée de 6 mois (SBIR) ou d'un (1) an (STTR). Les subventions de la phase I sont gérées par l'Office of Defense Nuclear Nonproliferation R&D de la NNSA.
  • L'objectif de la phase II est de poursuivre les efforts de recherche ou de R&D initiés lors de la phase I.En général, seuls les bénéficiaires de la phase I sont admissibles pour une subvention de phase II et environ 50 % des bénéficiaires de la phase I passent à la phase II.Les subventions SBIR et STTR de phase II s'élèvent généralement à 750 000 dollars pour 2 ans. Les subventions de la phase II sont également gérées par l’Office of Defense Nonproliferation R&D de la NNSA.
  • L'objectif de la phase III est de permettre à la petite entreprise de poursuivre les objectifs de commercialisation résultant des activités des phases précédentes. Les subventions de la phase III pour les projets de technologie alternative sont généralement gérées par l'ORS de la NNSA.

En décembre 2020, la NNSA a financé quatre projets de phase I, six de phase II et deux de phase III sur les technologies alternatives aux sources radioactives (voir le tableau 3.2). Une partie du financement SBIR et STTR sur les technologies alternatives a été consacrée à des projets qui apportent des améliorations potentielles aux solutions existantes, par exemple, le développement de sources de rayons X à écran plat pour l'irradiation du sang et les applications de recherche. D'autres fonds ont été alloués à des projets visant à combler une lacune et à développer des solutions novatrices à des problèmes pour lesquels il n'existe actuellement aucune solution, par exemple, la construction de linacs compacts et peu coûteux pour la technique de stérilisation des insectes et d'autres applications.

Le comité a invité les chercheurs et les développeurs de technologies impliqués dans ces projets SBIR à faire des présentations lors de sa réunion de collecte d'informations en décembre 2020 (voir l'annexe B pour plus de

___________________

2 Voir https://www.sbir.gov/about.

Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×

TABLEAU 3.1 Progrès réalisés dans l'adoption de technologies alternatives dans différentes applications

Application (chapitre traité) Dispositifs courants (isotopes primaires) Technologie de remplacement Tendance d'adoption de la technologie alternative Principaux facteurs d'adoption (autres que les risques pour la sécurité) Principaux défis liés au remplacement Domaines prometteurs en matière de recherche et développement pour faciliter l'adoption
Médical
Irradiation du sang (chapitre 4) Irradiateurs auto-blindés (césium-137 et cobalt-60) Technologie des rayons X Large adoption au niveau national et international CIRP aux États-Unis et initiatives réglementaires des gouvernements nationaux dans d'autres pays ; économies de coûts tout au long du cycle de vie de l'appareil ; efficacité Préférence des utilisateurs Méthodes de réduction des agents pathogènes pour les globules rouges
Traitement du cancer - thérapie par faisceau externe (Chapitre 4) Téléthérapie (cobalt 60) Linac Suppression presque complète des sources radioactives dans les pays à revenu élevé et dans de nombreux pays à revenu intermédiaire ; adoption croissante dans les PFRRI. Polyvalence ; administration supérieure du traitement ; meilleurs résultats pour le patient ; traitements plus courts. Aucun dans les pays à revenu élevé ; économie, infrastructure et ressources dans les PFRRI. Linacs abordables et résistants aux interruptions de l'alimentation électrique.
Traitement du cancer - radiochirurgie stéréotaxique (Chapitre 4) Radiochirurgie par rayons gamma, y compris Gamma Knife® (cobalt-60) Radiochirurgie à base de linac, y compris CyberKnife®. Adoption croissante dans les pays à revenu élevé ; faible adoption de la radiochirurgie en général dans les PFRRI. Polyvalence du site de traitement ; coûts d'installation réduits Précision présumée plus faible ; préférence de l'utilisateur Technologies visant à réduire les coûts d'installation, notamment pour le blindage
Traitement du cancer - curiethérapie HDD (Chapitre 4) Curiethérapie HDD (iridium-192) Thérapie par faisceau externe ; curiethérapie électronique Adoption partielle dans les pays à revenu élevé Remboursement favorable pour la thérapie par faisceau externe La curiethérapie électronique n'est pas une alternative viable aux utilisations les plus courantes de la curiethérapie HDD pour le traitement des cancers gynécologiques. La curiethérapie électronique convient au traitement des cancers gynécologiques.
Recherche (Chapitre 4) Irradiateurs auto-blindés (césium-137 et cobalt-60) Technologie des rayons X Adoption croissante CIRP aux États-Unis et initiatives réglementaires des gouvernements nationaux dans d'autres pays ; économies de coûts tout au long du cycle de vie de l'appareil ; Études d'équivalence ; données patrimoniales ; ressources limitées dans les institutions de recherche. Études d'équivalence ; développement de dispositifs à rayons X d'une énergie moyenne de 600 keV et plus
Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×
Application (chapitre traité) Dispositifs courants (isotopes primaires) Technologie de remplacement Tendance d'adoption de la technologie alternative Principaux facteurs d'adoption (autres que les risques pour la sécurité) Principaux défis liés au remplacement Domaines prometteurs en matière de recherche et développement pour faciliter l'adoption
Stérilisation
Stérilisation des dispositifs médicaux (Chapitre 5) Irradiateurs panoramiques (cobalt-60) Faisceau d'électrons et rayons X Adoption croissante Besoins du marché dus à la demande croissante ; rareté du cobalt 60 ; problèmes de sécurité et éventuelle réglementation plus stricte de la fumigation EtO Équivalence et revalidation Développement de linacs compacts pour réduire les coûts d'investissement ; développement de sources de rayons X économiques
Traitements de salubrité alimentaire (Chapitre 5) Irradiateurs panoramiques ou autres irradiateurs à haute et à basse activité (cobalt-60) Faisceau d'électrons et rayons X Stagnation aux États-Unis ; déclin en Europe ; adoption croissante dans certaines parties du monde, notamment en Chine Besoins du marché Acceptation du public ; manque d'harmonisation des réglementations dans le commerce international ; externalisation des traitements ; exigences d'étiquetage Développement pour réduire les coûts d'investissement ; développement accru de sources de rayons X économiques
Traitements phytosanitaires (Chapitre 5) Irradiateurs panoramiques ou autres irradiateurs à haute et à basse activité (cobalt-60) Faisceau d'électrons et rayons X Augmentation Besoins du marché ; simplicité du traitement Économie ; pressions pour réduire l'utilisation de la fumigation au bromure de méthyle Développement pour réduire les coûts d'investissement ; développement accru de sources de rayons X économiques
Stérilisation d'insectes (Chapitre 5) Irradiateurs panoramiques ou autres irradiateurs à haute activité (cobalt-60) ; irradiateurs auto-blindés (césium-137 ou cobalt-60) Faisceau d’électrons, rayons X et modification génétique Augmentation Disponibilité et transport d'irradiateurs auto-blindés ; demande croissante d'applications, notamment pour le contrôle régional des moustiques ; perception négative du public à l'égard de la modification génétique des insectes Première expérience défavorable due au manque de fiabilité des premiers appareils à rayons X (première génération) Développement de sources de rayons X pour répondre aux exigences de l'utilisation
Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×
Applications industrielles
Radiographie industrielle (Chapitre 6) Radiographie (cobalt-60, iridium-192 et sélénium-75) Rayons X et ultrasons Augmentation Complémentarité avec les sources radioactives Pas de remplacement équivalent ; exigences techniques et opérationnelles dans des environnements difficiles ; coûts ; niveau de qualification technique plus élevé ; imagerie indirecte par opposition à l'imagerie directe Représentation de l'image pour les ultrasons ; amélioration de la taille, du poids et de la puissance
Jauges industrielles (Chapitre 6) Césium-137, cobalt-60 Ultrasons, pression différentielle, radar et radar à impulsions guidées Augmentation Complémentarité avec les sources radioactives Exigences opérationnelles dans des environnements difficiles, Améliorer la robustesse des solutions alternatives dans les environnements difficiles
Diagraphie de puits (Chapitre 6) Américium-241mélangé avec du béryllium Générateurs de neutrons Stagnant Aucun Déclin de la demande du marché pour l'application ; équivalence et fiabilité ; données patrimoniales Études d'équivalence ; amélioration de la fiabilité des générateurs de neutrons
Césium-137 (céramique ou verre) Rayons X Aucun Aucun Développement d'une source de rayons X compacte et robuste ; besoin d'un rayonnement isotrope
Calibrateurs (Chapitre 6) Chlorure de césium-137 Aucun Aucun Politique éventuelle visant à éliminer le chlorure de césium des applications médicales, commerciales et de recherche. Actuellement considérée comme une application qui doit être exemptée des efforts de remplacement Développement et utilisation d'une forme de césium 137 moins dispersible ; rayons X moyens à 600 keV et plus
Cobalt-60 Aucun Aucun Aucun Aucun
Générateurs thermoélectriques à radio-isotopes pour applications spatiales (Chapitre 6) Plutonium-238 sous forme d'oxyde comprimé Aucun Aucun Aucun Non reconnu comme un problème Aucun
Strontium-90 Aucun Aucun Aucun Aucun

REMARQUE : CIRP = Projet de remplacement des irradiateurs au césium ; e-beam = faisceau d'électrons ; EtO = oxyde d'éthylène ; HDR = haut débit de dose ; keV = kiloélectronvolts ; linac = accélérateur linéaire ; PFRRI = pays à faible revenu et à revenu intermédiaire.

Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×

TABLEAU 3.2 Projets SBIR et STTR financés à partir de décembre 2020

Phase SBIR ou STTR Nom du projet Small Business Awardee
Phase 1
  • Source de rayons X ultra-portable pour la radiographie de terrain
  • Source de rayons X Betatron compacte et améliorée
  • Source de rayons X ultra-portable utilisant une nouvelle technologie RF
  • Développement d'une caméra portable d'imagerie Neutron/rayon X
  • Radiabeam
  • Radiabeam
  • TibaRay
  • Advanced Research Corporation
Phase 2
  • Remplacement de l'AmBe par des spectres neutroniques accordables
  • Accélérateur médical sans soudure peu coûteux
  • Nouveaux modèles d'accélérateurs médicaux à faible coût destinés à être utilisés dans des environnements difficiles
  • Irradiateur à rayons X pour stérilisation des insectes
  • Un nouveau système d’imagerie par ultrasons à capture pleine matrice pour les inspections non radiologiques
  • Sécurité, haut débit, irradiateur autonome
  • Starfire
  • Euclid
  • TibaRay
  • Stellarray
  • X-wave Innovations
  • RadiaBeam
Phase 3
  • Irradiateur de sang autonome utilisant des sources de rayons X à écran plat
  • Irradiateurs de recherche modulaires et programmables utilisant des sources de rayons X à écran plat
  • Stellarray
  • Stellarray

REMARQUE : SBIR = Small Business Innovation Research (Programme de recherche en faveur de l'innovation dans les petites entreprises) ; STTR = Small Business Technology Transfer (Programme de transfert de technologie des petites entreprises).

détails), et il résume l'état d'avancement de certains de ces projets dans les chapitres 4 à 6 du rapport. Le comité n'a pas demandé de présentations d'autres petites entreprises qui développent des technologies pertinentes similaires mais qui ne sont pas soutenues par la NNSA.

Le développement de ces nouvelles technologies en vue d'applications pratiques potentielles nécessitera probablement un financement public et privé. À différentes étapes du processus, le bailleur de fonds décide si un investissement supplémentaire est justifié et, le cas échéant, comment l'obtenir. La poursuite du développement de la technologie est souvent motivée par la capacité à relever les défis liés à la physique et à l'ingénierie sous-jacentes. Comme la plupart de ces projets n'en sont qu'aux premiers stades de développement, il n'est pas encore possible d'évaluer pleinement la difficulté d'atteindre ces objectifs. Cependant, outre les défis technologiques, un certain nombre d'autres facteurs influencent la poursuite du développement de la technologie, notamment la confiance de l'investisseur dans la valeur commerciale finale de la technologie, l'esprit de vente du développeur, le délai prévu pour que le produit atteigne sa maturité, les brevets et les revendications de propriété intellectuelle, la collaboration entre les développeurs initiaux et les participants ultérieurs du secteur privé, et la promesse réelle ou perçue de technologies alternatives concurrentes.

Les agences fédérales américaines évaluent souvent les nouvelles technologies en fonction d'une échelle de niveau de maturité technologique (TRL) en neuf points : Recherche technologique de base et preuve de faisabilité, TRL 1, 2 et 3 ; Développement technologique, TRL 4 et 5 ; Démonstration technologique, TRL 6 ; Mise en service du système, TRL 7 et 8 ; Exploitation du système, TRL 9 (DOE, 2011). Les SBIR sont généralement à des niveaux de maturation précoces (TRL 2 à 5), et leur progression vers la commercialisation est incertaine car ils sont soumis aux obstacles de la mise sur le marché d'idées de recherche et de découvertes prometteuses. Des investissements importants seront nécessaires pour faire mûrir et éventuellement commercialiser ces technologies, un processus qui peut prendre des années, voire des décennies. Ce calendrier de développement de technologies alternatives est probablement incompatible avec le désir politique d'éliminer les sources radioactives à haut risque dans des délais beaucoup plus courts.

Il existe une période cruciale entre la découverte et la commercialisation, pendant laquelle le financement critique peut ne pas être disponible pour soutenir le processus d'innovation. Cette période, illustrée à la figure 3.2, est connue sous le nom de « vallée de la mort » (Islam, 2017 ; Klitsie et al., 2019; Nemet et al., 2018). Bien qu'un financement public ou privé puisse soutenir les premières étapes du développement, la commercialisation est généralement supposée être la responsabilité du secteur privé. Cependant, plusieurs incertitudes peuvent dissuader les investisseurs privés : le développement progresse par essais et erreurs et peut ne pas aboutir à un produit commercial viable ; le développement peut s'étendre sur des années, voire des décennies, ce qui retarde la réalisation des retours sur investissement ; et la période de développement prolongée peut rendre difficile la prédiction de l'existence d'un marché rentable pour le produit. En général, ces sources d'incertitude seront plus

Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×
Image
FIGURE 3.2 Valley of death.
REMARQUE : NPD = new product development (développement de nouveaux produits)
SOURCE : Klitsie et al., 2019.

importantes pour les produits impliquant des technologies plus nouvelles et plus complexes. En outre, tout comme les adoptants privés ne tiennent pas compte des externalités dans leurs choix parmi les technologies disponibles sur le marché, on ne peut s'attendre à ce que les investisseurs tiennent compte des externalités dans leurs décisions d'investir dans le développement de technologies de remplacement. Les organisations intermédiaires, telles que les réseaux d'utilisateurs potentiels ou les sponsors gouvernementaux, peuvent être nécessaires pour aider les technologies socialement souhaitables à survivre à la vallée de la mort (Islam, 2017).

3.7 CHAPITRE 3 CONSTATATIONS ET RECOMMANDATIONS

Constatation 7 : De nombreuses organisations gouvernementales et non gouvernementales nationales et internationales ont contribué à la visibilité croissante des technologies alternatives comme moyen de réduire les risques de sécurité liés aux sources radioactives. Cependant, aucune organisation n'est actuellement équipée pour promouvoir le large éventail des technologies alternatives et traiter les questions d'adoption dans un contexte mondial. Une telle organisation ou un tel réseau d'organisations pourrait réunir des informations sur les ressources techniques, réglementaires, financières, politiques et spécifiques à chaque pays, afin d'influencer les décisions relatives à l'adoption de technologies alternatives et de faciliter la transition vers ces technologies pour des applications médicales, de recherche et commerciales, le cas échéant.

Plusieurs organisations, dont la NNSA, l'IIA, WINS, NTI et l'AIEA, ont facilité l'adoption de technologies alternatives, principalement en créant des réseaux pour les parties prenantes afin de les sensibiliser aux risques et responsabilités liés aux sources radioactives, en facilitant les dialogues sur les données concernant la performance, les coûts et les défis liés à l'adoption d'alternatives, et en fournissant des outils de décision. En outre, la NNSA finance également la R&D et des études comparatives. Grâce à ces efforts, les hôpitaux, les centres de recherche et les gouvernements reconnaissent de plus en plus les risques associés aux sources radioactives, et certains les retirent et les remplacent volontairement, si des options viables sont disponibles.

Il est nécessaire qu'une organisation ou un réseau d'organisations joue le rôle principal pour stimuler la promotion et le développement de technologies alternatives aux sources radioactives. Cette organisation ou ce réseau d'organisations pourrait contribuer à améliorer l'accès à l'information en créant des centres d'information nationaux et internationaux (guichets uniques), à rendre cette information accessible et à la diffuser largement, et à fournir un accès facile à une information complète. L’existence d'une telle organisation ou d'un tel réseau permettrait de réaliser des progrès significatifs dans l'adoption de technologies alternatives.

Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×

Constatation 8 : Les progrès dans le développement de technologies alternatives ont été inégaux selon les applications et les radionucléides (voir tableau 3.1). À l'exception de l'irradiation sanguine, où la technologie des rayons X est considérée comme équivalente à celle du césium 137, et de la thérapie par faisceau externe, où la technologie des linacs est considérée comme supérieure à la téléthérapie au cobalt-60, il n'existe pas de technologies alternatives largement acceptées pour les autres applications. Dans certaines applications, aucune technologie alternative appropriée n'a été développée.

Comme décrit dans la constatation 12, malgré les avancées technologiques pour les applications médicales, l'adoption de technologies alternatives dans les PFRRI.

Le tableau 3.1 résume l'état actuel du développement des technologies alternatives pour les applications médicales, de recherche et commerciales. Les progrès dans l'adoption des technologies alternatives vont d'une large adoption comme c'est le cas avec la technologie des rayons X pour l'irradiation du sang et le linac pour la thérapie par faisceau externe, à une adoption croissante comme c'est le cas avec la technologie du faisceau électronique pour la stérilisation des dispositifs médicaux, à aucune adoption comme c'est le cas avec le développement de technologies alternatives pour les sources d'étalonnage du césium 137.

Constatation 9 : Plusieurs grandes entreprises investissent dans la recherche et le développement pour apporter des solutions aux défis spécifiques liés à l'adoption de technologies alternatives. Le passage d'une idée créative à un produit commercial, s'il est réussi, peut prendre des années (souvent plus d'une décennie) et nécessite des investissements substantiels.

Les grandes entreprises, par exemple celles qui fabriquent des dispositifs médicaux, peuvent disposer de budgets importants pour la R&D et ont des départements internes de R&D qui gèrent des projets en cours pour atteindre leurs objectifs commerciaux. Les détails des projets de développement de ces grandes entreprises ne sont souvent pas révélés avant que les produits ne soient à un stade de développement ultérieur.

Constatation 10 : Plusieurs petites entreprises ont des projets de développement de technologies alternatives en cours avec le soutien financier des programmes Small Business Innovation Research et Small Business Technology Transfer administrés par la National Nuclear Security Administration.

ORS, en collaboration avec le Defense Nuclear Nonproliferation R&D de la NNSA, finance environ 10 projets SBIR et STTR sur le développement de technologies alternatives aux sources radioactives. Les bureaux de la NNSA désignent les thèmes de R&D dans leurs appels d'offres et les subventions sont accordées sur une base concurrentielle après examen et évaluation des propositions. Une partie du financement SBIR et STTR est consacrée à des projets qui apportent des améliorations potentielles aux solutions existantes, par exemple, le développement de sources de rayons X à écran plat pour l'irradiation du sang et les applications de recherche. D'autres fonds sont alloués à des projets visant à combler une lacune et à développer des solutions novatrices à des problèmes pour lesquels il n'existe actuellement aucune solution, par exemple, la construction de linacs compacts et peu coûteux pour la technique de stérilisation des insectes et d'autres applications.

Recommandation E : La National Nuclear Security Administration devrait actuellement accorder la priorité au financement de projets qui visent à mettre au point des solutions alternatives à l’utilisation des sources radioactives dans des applications où il n’existe actuellement aucune autre technologie non radio-isotopique acceptable.

Aujourd'hui, toutes les sources radioactives ne peuvent pas être remplacées par une technologie alternative parce qu'une telle technologie de remplacement n'existe pas ou n'a pas démontré qu'elle offrait des performances équivalentes ou supérieures par rapport à une source radioactive. La NNSA a la possibilité de progresser dans l'identification d'alternatives intéressantes pour ces applications grâce aux programmes SBIR et STTR. Le comité a identifié trois de ces applications - l'irradiation de recherche, la diagraphie de puits et l'étalonnage - et formule des recommandations spécifiques à l'intention de la NNSA et d'autres partenaires fédéraux pour qu'ils consacrent des activités de R&D et soutiennent des études d'équivalence pour les solutions alternatives (voir la recommandation F au chapitre 4 et les recommandations H et I au chapitre 6).

Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×
Page 55
Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×
Page 56
Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×
Page 57
Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×
Page 58
Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×
Page 59
Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×
Page 60
Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×
Page 61
Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×
Page 62
Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×
Page 63
Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×
Page 64
Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×
Page 65
Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×
Page 66
Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×
Page 67
Suggested Citation:"3 Adoption et développement de technologies alternatives." National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2022. Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version. Washington, DC: The National Academies Press. doi: 10.17226/26454.
×
Page 68
Next: 4 Sources de rayonnement et technologies alternatives en médecine et en recherche »
Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version Get This Book
×
 Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies: French Version
MyNAP members save 10% online.
Login or Register to save!
Download Free PDF

Radioactive Sources: Applications and Alternative Technologies assesses the status of medical, research, sterilization, and other commercial applications of radioactive sources and alternative (nonradioisotopic) technologies in the United States and internationally. Focusing on Category 1, 2, and 3 sources, this report reviews the current state of these sources by application and reviews the current state of existing technologies on the market or under development that are or could be used to replace radioisotopic technologies in those applications. Radioactive Sources will support existing and future activities under the National Nuclear Security Administration Office of Radiological Security program to reduce the use of high-risk radiological materials in commercial applications.

READ FREE ONLINE

  1. ×

    Welcome to OpenBook!

    You're looking at OpenBook, NAP.edu's online reading room since 1999. Based on feedback from you, our users, we've made some improvements that make it easier than ever to read thousands of publications on our website.

    Do you want to take a quick tour of the OpenBook's features?

    No Thanks Take a Tour »
  2. ×

    Show this book's table of contents, where you can jump to any chapter by name.

    « Back Next »
  3. ×

    ...or use these buttons to go back to the previous chapter or skip to the next one.

    « Back Next »
  4. ×

    Jump up to the previous page or down to the next one. Also, you can type in a page number and press Enter to go directly to that page in the book.

    « Back Next »
  5. ×

    Switch between the Original Pages, where you can read the report as it appeared in print, and Text Pages for the web version, where you can highlight and search the text.

    « Back Next »
  6. ×

    To search the entire text of this book, type in your search term here and press Enter.

    « Back Next »
  7. ×

    Share a link to this book page on your preferred social network or via email.

    « Back Next »
  8. ×

    View our suggested citation for this chapter.

    « Back Next »
  9. ×

    Ready to take your reading offline? Click here to buy this book in print or download it as a free PDF, if available.

    « Back Next »
Stay Connected!